Pour préserver vos oeuvres d’art le plus longtemps possible, maintenez-les dans un environnement à l’atmosphère stable. L’humidité de la pièce doit être comprise entre 50 % et 60 %, et la température entre 18 et 20°C. Les différentes sources lumineuses éclairant la pièce ne doivent pas dépasser un certain niveau de lux selon le type d’oeuvre. Évitez que les lumières n’éclairent directement l’oeuvre.
Pour conserver vos oeuvres d’art dans des conditions optimales, l’humidité relative et la température des pièces doivent être stables. L’installation d’un hygromètre et d’un thermomètre permet de vérifier si les conditions environnementales sont appropriées. Ces instruments permettent aussi de visualiser les variations de ces conditions. Il faudra alors identifier la cause de ces changements (conditions météorologiques, mauvaise isolation, fuites, etc.) afin de mettre en place des mesures pour stabiliser l’humidité et la température.
En cas de taux d’humidité élevé, un déshumidificateur et des sachets de gel de silice peuvent être utilisés pour abaisser le taux d’humidité. À l’inverse, un humidificateur permettra d’augmenter l’humidité ambiante. Un climatiseur ou un radiateur peut être utile en cas de températures inadaptées à la conservation des oeuvres.
Soyez vigilant quant à la manière d’exposer ou de conserver vos oeuvres. Les murs donnant sur l’extérieur sont naturellement plus humides : n’y accrochez pas d’oeuvre d’art. Les sources lumineuses peuvent également générer de la chaleur : évitez d’exposer directement les oeuvres à celles-ci.
Les risques liés à la lumière pour les œuvres d’art sont doubles : la lumière est composée de rayons infrarouges et ultraviolets. Les premiers augmentent la température et peuvent provoquer des dommages liés à la chaleur, tandis que les seconds entraînent un vieillissement prématuré des œuvres. Les matériaux sensibles tels que le papier, les photographies et les textiles sont particulièrement vulnérables.
Pour protéger les œuvres de ces rayonnements, il est impératif d’éviter toute exposition directe à une source lumineuse. Réduire l’intensité de l’éclairage et le temps d’exposition à la lumière est également recommandé. Des filtres peuvent être utilisés pour bloquer les rayonnements nuisibles. Pour une conservation sur mesure, il est conseillé de consulter un conservateur-restaurateur, qui pourra fournir des solutions adaptées à la protection de vos œuvres.
Les dommages physiques sur les œuvres d’art résultent souvent d’une mauvaise manipulation ou d’un stockage et conditionnement inappropriés.
Les œuvres d’art doivent être manipulées uniquement lorsque cela est absolument nécessaire. Il est essentiel de porter des gants en coton ou en nitrile pour éviter tout contact direct avec les matériaux fragiles. Pour les toiles, il est recommandé de les manipuler par les traverses ou les montants du châssis afin de ne pas exercer de pression sur la surface peinte.
Vérifiez que les systèmes d’attache des tableaux sont solides et correctement fixés au mur. Il est déconseillé d’utiliser une simple ficelle pour suspendre un tableau. Assurez-vous également qu’aucun objet à proximité ne puisse tomber ou heurter l’œuvre.
Lors de l’emballage d’une œuvre, n’utilisez jamais du papier bulle directement sur celle-ci. Préférez une première couche de papier Tyvek ou, à défaut, du papier de soie non acide pour créer une barrière protectrice entre l’œuvre et le papier bulle. Pour les objets particulièrement fragiles ou volumineux, il est recommandé de faire fabriquer une caisse sur mesure pour un transport sécurisé.
Les œuvres d’art peuvent être affectées par deux types d’attaques biologiques : les insectes et les micro-organismes (comme les moisissures).
Dès l’entrée d’une œuvre dans votre collection, il est crucial de vérifier l’absence d’insectes ou de signes de leur présence (excrétions, bois vermoulu, etc.) ainsi que toute trace de micro-organismes, comme des taches duveteuses noires, brunes, jaunes ou blanches.
Pour prévenir la présence d’insectes, contrôlez l’humidité et la température de la pièce où l’œuvre est stockée. Maintenez l’humidité entre 50 % et 60 %, et la température entre 18 et 20°C. Assurez-vous que la pièce soit bien ventilée et exempte de fissures ou de fuites au niveau des portes, fenêtres, murs ou toits. La pièce doit également être nettoyée régulièrement. Évitez d’apposer les œuvres sur des murs extérieurs ou humides, ou directement sur le sol.
Pour prévenir la prolifération de moisissures, il est important de suivre les mêmes recommandations.
Avant tout transport, vérifiez les conditions de votre contrat d’assurance concernant le déplacement de vos œuvres d’art. Si la valeur de l’œuvre est inférieure à un certain montant, vous pouvez organiser le transport vous-même. Au-delà de ce seuil, il est conseillé de faire appel à un transporteur spécialisé.
Idéalement, emballez l’œuvre avec une première couche de papier Tyvek, qui servira de barrière contre l’humidité et absorbera les chocs. Le papier bulle viendra ensuite parfaire l’emballage. Si vous n’avez pas de papier Tyvek, du papier de soie non acide peut également être utilisé. Pour les objets particulièrement fragiles ou volumineux, prévoyez une caisse sur mesure. Utilisez toujours un moyen de transport sûr et, si possible, privé.
L’encadrement d’une œuvre d’art relève du goût de chacun. Les encadrements avec caisse américaine sont particulièrement en vogue. Ils mettent en valeur l’œuvre de manière minimaliste en dégageant les rebords des toiles. Le choix de la couleur du cadre dépend de celle de l’œuvre. Dans certains cas, vous pouvez parfaire l’encadrement avec une vitre, qui permettra de protéger l’œuvre des dommages physiques (chocs, vandalisme), mais aussi des dommages liés à la lumière en optant pour une vitre anti-UV. Ce type de vitrage a un coût. Il est possible de choisir un vitrage simple et d’y ajouter une feuille plastifiée transparente anti-UV. Cette option est tout aussi protectrice et plus économique.
L’entretien de ses œuvres d’art, et en particulier des collections, passe d’abord par l’élaboration d’un inventaire méticuleux. Cet inventaire doit être complété par un rapport de condition de chaque œuvre, qui permet de déterminer avec précision les éléments constitutifs de l’œuvre afin d’élaborer un protocole de conservation adapté. Le rapport de condition permet également de constater l’état de l’œuvre et de détecter les prémices d’éventuelles altérations.
Quelle que soit la valeur de vos œuvres d’art ou de votre collection, il est toujours préférable de les assurer, notamment pour pouvoir être indemnisé des frais de restauration en cas de sinistre.
Les œuvres d’art ou la collection doivent être conservées dans un environnement contrôlé. Il est important de veiller à ce que le taux d’humidité soit stable et compris entre 50 % et 60 %. La température doit idéalement être comprise entre 18°C et 20°C. Les œuvres ne doivent jamais être exposées directement à la lumière (qu’elle soit solaire ou artificielle). La lumière ne doit pas dépasser un certain niveau de lux dans la plupart des cas (des dispositions spécifiques sont à prendre selon la fragilité et la sensibilité de l’objet).
Le dépoussiérage régulier des objets d’art permet d’éviter l’accumulation de crasse qui pourrait s’incruster dans l’œuvre. Il contribue également à réduire les risques de prolifération des moisissures.
Pour les œuvres d’art contemporain, il est recommandé de réaliser un rapport de condition tous les deux ans. Cela permet de détecter rapidement l’apparition d’altérations et de pouvoir intervenir à temps pour les restaurer.
Dans un premier temps, il faut identifier la cause du sinistre. Ensuite, il est essentiel de mettre les œuvres en sécurité en suivant un protocole de sauvetage qui varie selon le type de sinistre (dégât des eaux, infestation, incendie). Une fois le sinistre maîtrisé et les œuvres en sécurité, il est nécessaire d’évaluer les conséquences sur les œuvres. Seul un conservateur-restaurateur pourra vous indiquer si l’état des œuvres est préoccupant et quelles interventions sont à envisager pour les restaurer. Il vous fournira également un devis estimant le coût de la restauration des œuvres, qui servira à votre indemnisation par l’assurance. Parallèlement à la restauration, veillez à ce que la cause du sinistre soit correctement traitée.
Il faut envisager la restauration d’une œuvre d’art lorsqu’elle présente des dégradations (taches, griffures, déformations, déchirures, pertes ou soulèvements de matière) causées par un accident, de mauvaises conditions de conservation ou des causes inhérentes à l’œuvre elle-même. La restauration est également nécessaire si des changements visuels apparaissent, tels que l’éclaircissement, l’assombrissement ou le jaunissement des couleurs, ou encore l’apparition de craquelures. Il est important d’agir rapidement dès qu’une anomalie est détectée, car certaines altérations peuvent s’aggraver ou devenir irréversibles avec le temps.
Le processus de restauration commence par la réalisation d’un rapport de condition de l’œuvre. Ce rapport permet d’analyser les éléments constitutifs de l’œuvre et de comprendre les altérations qu’elle présente. Une proposition de traitement de conservation-restauration est ensuite élaborée, accompagnée d’un devis. Une fois le devis accepté, la restauration peut commencer. Le traitement varie en fonction des spécificités de l’œuvre et des altérations à traiter. Chaque intervention est consignée dans un rapport de traitement. Une fois la restauration achevée, l’œuvre est restituée avec ce rapport. Chez Baussartconservation, des conseils de conservation sont également proposés pour maintenir l’œuvre dans des conditions optimales.
Les techniques et matériaux employés dépendent de l’œuvre et de ses altérations. Le choix des matériaux respecte plusieurs principes : la compatibilité avec les matériaux d’origine, la réversibilité de la restauration, la durabilité du traitement, la stabilité de la restauration dans le temps et l’efficacité du traitement sans mettre en danger l’œuvre d’art.
Les coûts et délais de restauration varient selon la nature et la complexité de l’intervention. Une restauration peut coûter entre 300 et plus de 1 000 euros, et sa durée peut aller d’une semaine à plusieurs années. Chez Baussartconservation, une restauration prend en moyenne deux mois.
Une œuvre altérée perd de sa valeur, et restaurer une œuvre permet généralement de rétablir sa valeur financière. Il est préférable d’avoir une œuvre restaurée plutôt qu’une œuvre endommagée ou mal conservée. Toutefois, la restauration comporte des risques et, dans certains cas, les résultats peuvent être incertains. Un conservateur-restaurateur qualifié peut vous aider à prendre la meilleure décision en fonction de l’état de votre œuvre. Il est recommandé de mettre en place un protocole de conservation préventive afin d’éviter la nécessité de restaurer.
La conservation-restauration n’est pas une science exacte et peut être sujette à des imprévus. Le conservateur-restaurateur s’engage à utiliser les meilleurs moyens disponibles, mais il n’est pas tenu à un résultat garanti. Cependant, il doit respecter les principes de compatibilité des matériaux, de réversibilité, de durabilité et de stabilité de la restauration dans le temps, tout en garantissant que le traitement ne mettra pas en péril l’œuvre.
Il est fortement déconseillé de restaurer une œuvre d’art soi-même. La restauration nécessite des connaissances approfondies sur les matériaux constitutifs de l’œuvre, leur compatibilité avec les matériaux de restauration, ainsi qu’une compréhension approfondie de l’œuvre. Une mauvaise intervention peut entraîner des dommages irréparables. La conservation-restauration est une profession qui exige au moins cinq années d’études pour acquérir les compétences nécessaires en analyse scientifique, éthique et habileté manuelle.
Le nettoyage d’une peinture à l’huile commence par un dépoussiérage. Ensuite, il faut déterminer le type de nettoyage nécessaire : décrassage général, retrait de taches, dévernissage ou allégement du vernis. Des tests sont effectués pour vérifier la compatibilité des solvants et techniques choisis. Le nettoyage peut être mécanique ou aqueux, et dans certains cas, des solvants spécifiques sont utilisés. Seul un restaurateur qualifié peut nettoyer efficacement une peinture à l’huile sans risquer de l’endommager.
Le nettoyage d’une peinture acrylique nécessite un dépoussiérage suivi de l’évaluation du type de nettoyage requis (décrassage général, retrait de taches, etc.). Les peintures acryliques sont plus sensibles aux solvants couramment utilisés pour les peintures à l’huile. Le pH et la conductivité des solvants de nettoyage doivent être ajustés pour assurer leur compatibilité avec l’œuvre. Ce type d’intervention doit être effectué par un conservateur-restaurateur qualifié.
L’écaillage d’une peinture est généralement dû à de mauvaises conditions de conservation ou à une mauvaise réalisation de l’œuvre. Les écailles de peinture sont recollées avec un adhésif adapté. Un apport de chaleur, de solvant ou de pression peut être nécessaire pour assurer l’adhésion, en fonction des matériaux constitutifs de l’œuvre.
Une toile déchirée peut être réparée. Pour les petites déchirures, la méthode du « fil-à-fil » est utilisée, consistant à coller des fils de part et d’autre de la déchirure pour la renforcer. Pour des déchirures plus importantes, un rentoilage peut être nécessaire, c’est-à-dire coller une nouvelle toile au revers de l’œuvre. Dans tous les cas, les traces de la déchirure sont comblées et retouchées pour les rendre invisibles.
Avant de traiter la moisissure, il est essentiel d’identifier la cause de l’infestation (mauvaise conservation, infiltration d’eau, etc.). Une fois la cause traitée, les moisissures sont nettoyées mécaniquement, puis chimiquement avec un solvant adapté. Enfin, l’œuvre est traitée avec un antifongique pour éviter une réapparition.